Comment se détacher de ses parents ?

Se détacher de ses parents n’est pas chose aisée même lorsqu'on a 30 ans ou 40 ans. Vous voilà maintenant un adulte, mère ou père de famille et vous gérez bien votre vie sans l’aide de vos parents. Pourtant, face à eux, vous redevenez le petit enfant qui n’ose pas s’affirmer. Vous avez conscience que votre comportement change lorsque vous êtes face à eux. Alors comment faire pour s’affirmer, s’émanciper, couper le cordon et devenir soi, enfin… ?

Peut-on se détacher de ses parents toxiques ?

Depuis des années, les rituels familiaux vous pèsent alors que vous rêveriez de faire différemment. Vous renoncez à vos projets pour ne pas risquer de leur faire de la peine (voyage au long court ; déménagement…).

Vous n’osez pas parler de vos sentiments ou vous montrer tel que vous êtes aujourd’hui. Vous vous rendez compte que vous n’avez pas la même manière de vous comporter avec vos propres enfants en présence de vos parents (vous êtes plus sévère, vous ne leur passez rien).

Dans ces moments, vous subissez où vous ne vous reconnaissez plus. Vous avez conscience que cette forme de relation vous est toxique mais vous vous accrochez à diverses bonnes raisons de continuer :

« quand même, ce sont mes parents » ; « ils sont âgés » ; « avec tout ce qu’ils ont fait pour moi » ; « Ils sont seuls » ; « Je les aime ».

Mais, vous savez, au fond de vous, que ce sont de fausses bonnes raisons. Le risque en s’accrochant aux bonnes raisons de se plier aux dictats, est d’ancrer encore plus profondément la croyance selon laquelle il n’est pas possible de faire autrement.

D’ailleurs, si n’importe lequel de vos amis était à votre place ne lui diriez-vous pas : « Vis ta vie ! » ; « Tu as passé l’âge que l’on te dise ce que tu as à faire ou à penser » ? Et vous auriez raison. Je vous l’accorde, cela parait plus facile à dire qu’à faire…ou pas !

Nous allons voir comment rendre la relation avec nos parents moins toxique. Cette méthode n’a pas pour objectif de couper les ponts, de rompre ou d’abandonner vos parents. Mais plutôt de vous rendre conscient(e) qu’il est possible d’établir des relations saines avec vos parents.

Mais avant d’expliquer en détail cette méthode pour se détacher de ses parents, examinons les mécanismes qui entrent en jeu dans la construction des relations entre parents et enfants.

La relation parent/enfant vue par la Gestalt thérapie

La "Gestalt-thérapie" (psychothérapies du courant humaniste) part du principe que si nous négligeons un seul élément de notre passé, de notre vie, de nos psychismes, comportements et corps, nous ne pouvons aboutir au mieux-être et à la guérison.

La relation à nos parents que nous avions dans le passé et celle que nous entretenons aujourd’hui joue donc un rôle important dans notre capacité à nous affirmer face à eux. Fritz PERLS (psychanalyste allemand) le fondateur de cette technique distingue quatre étapes :

La dépendance :

Normalement, elle correspond à la période de l’enfance où nous sommes totalement tributaires de nos parents. Nous avons besoin d’eux pour subvenir à nos besoins physiques, matériels et affectifs.

La contre-dépendance :

Nous agissons et prenons nos décisions contre les opinions de nos parents pour nous affirmer, nous libérer. C’est ce qui se produit naturellement au moment de l’adolescence ce qui fait que les conflits parents/ados sont fréquents.

L’indépendance :

Elle s’acquière peu à peu jusqu’à devenir complètement adulte où nous sommes totalement affranchis de nos parents sur la réalisation de nos projets, selon nos propres désirs.

L’interdépendance :

A partir de ce moment-là, l’indépendance est acquise et une nouvelle relation se crée. Elle est basée sur les bénéfices des échanges trans-générationnels et agrémentée des liens affectifs. Elle est généralement vécue comme un enrichissement, une ressource réciproque.

Pourquoi est-ce si difficile de se libérer de ses parents ?

1- L’héritage : le poids de l’éducation

Que pouvons-nous trouver dans cet héritage qui peut rendre difficile notre capacité de positionnement face à nos parents ?

Des coutumes culturelles ou familiales tellement bien inscrites dans nos mœurs que personne n’ose les remettre en cause. C’est le cas par exemple des Noëls subis par certains qui rêveraient soit de les organiser différemment soit tout simplement de ne pas les célébrer.

Des expressions toutes faites du style « avec tout ce que j’ai fait pour toi », « n’oublie pas que je suis ton père (lol) », « fais ce que je te dis » ; « tu me dois le respect »… Toutes ces phrases qui marquent au fer rouge « l’autorité parentale ».

D’ailleurs, à mon sens, cette expression « autorité parentale » détient la palme de l’injonction. Elle génère une croyance selon laquelle nous devons tout accepter de ses parents, tout simplement...parce que ce sont nos parents. Ne serait-il pas préférable de la remplacer par « responsabilité parentale » ?

Bref, ceci est un autre débat... Quoiqu’il en soit, il n’est pas aisé de déroger à ces tacites injonctions puisqu’elles se sont insidieusement et profondément ancrées au fil des années. L’éducation que nos parents ont reçue. Avaient-ils eux-mêmes l’opportunité de s’exprimer librement dans leur famille ? Étaient-ils écoutés ? Ont-ils eux-mêmes réussi à s’émanciper totalement et se positionner face à eux ? Et qu’en est-il des parents de nos parents ?

2- Le manque de confiance en soi :

Comment oser s’affirmer face à ses parents lorsqu’on manque de confiance en soi ? Pas facile…

Les personnes que nous accompagnons ont pour grande majorité ce point commun de manque de confiance, lié à l’éducation qu’ils avaient reçue. Humm… à qui donc profite cette carence éducative ?

Et oui, même si ce n’est pas conscient, le fait de ne pas apprendre à son enfant à avoir confiance en soi le maintient dans l’état de dépendance… ça vous parle ? Donc au final, qui dépend réellement de qui ? N’est-ce pas alors le parent qui dépend de son enfant pour exister ?

Si vous le souhaitez, faîtes quelques exercices pratiques pour améliorer votre confiance en vous

3- La nature de la relation :

S’interroger sur la nature de sa relation avec ses parents quand nous étions enfants nous aide à comprendre notre mode de fonctionnement au quotidien. L’idée n’est pas de juger puisque le passé reste immuable mais de poser les choses afin de trouver les réponses utiles au changement souhaité.

Ainsi, même si le climat familial dans lequel vous baigniez enfants semble très favorable (vous vous sentiez écouté, compris, aimé et osiez vous exprimer librement), il se peut que, malgré tout, vous ayez du mal aujourd’hui à vous affirmer face à vos parents.

Pourquoi ? Car, d’insidieux messages s’immiscent dans notre mode de fonctionnement. Ils sont issus de notre éducation par et à l’insu de nos parents. Ils sont appelés les « messages contraignants » (« sois fort », « sois parfait », « fais plaisir » ; « dépêche-toi » ; « fais des efforts»). Ils jouent un rôle prépondérant dans notre capacité à nous affirmer en conditionnant l’intention mise dans la relation à nos parents.

4- Les émotions :

Parmi tous les mécanismes en jeu dans la difficulté à se détacher de ses parents, les émotions occupent une place extrêmement importante.

La peur :

Peur de les décevoir, d’être considéré comme le vilain petit canard de la famille ? Peur du « qu’en dira-t-on ? » ou de les perdre ? Peur de passer pour un(e) égoïste ; peur de la confrontation, voire une peur inconsciente d’être incohérent avec l’éducation que nous transmettons à nos enfants ce qui nous conduirait à notre propre remise en question ;-). Mais alors, comment s'en libérer ?

La colère :

Par exemple, en nous contraignant à nous plier à des rituels familiaux et en exprimant aux autres la rage que cela nous provoque, mine de rien, nous pouvons donner à notre enfant intérieur blessé l’occasion de s’exprimer. Nous nous accommodons du fait que cette colère exprime en réalité une autre colère …

La culpabilité :

Elle s’exprime au travers du « Quand même avec tout ce qu’ils ont fait pour moi ». Difficile de se sortir de ce sentiment de culpabilité n'est-ce pas ?

se détacher de ses parents

Se détacher de ses parents : quelles conséquences à ne pas le faire ?

Vous vous épuisez dans une relation toxique qui ne vous correspond pas ou plus. Vous ruminez d'être sous leur emprise, leur influence. L’image que vous avez de vous quand vous êtes face à vos parents est en berne de même que celle que vous donnez à vos propres enfants. Vous culpabilisez. Cette situation est une source de conflits et de rancœur avec vos parents

A tel point que parfois vous envisagez de rompre, de ne plus parler à vos parents, ou de couper les relations définitivement.

Et si une autre relation autre que toxique était possible ? Si vous pouviez faire autrement, quelles perspectives s’ouvriraient à vous ? Comment vous sentiriez-vous ? Ça vous tente ?

Ma technique pour réussir à se détacher de ses parents

Pour que vous puissiez retenir cette technique pour se détacher de ses parents, je la baptise la méthode ICONOCLASTE

  • IDENTIFIER : la(les) situation(s) à modifier. Tout n’est probablement pas à remettre en question dans la relation avec vos parents. Faîtes-le tri.
  • COMPRENDRE : le(s) mécanisme(s) qui entre(nt) en jeu. Aidez-vous des informations fournies dans cet article. Si vous souhaitez de l’aide n’hésitez pas à me demander un rendez-vous, ou contacter un autre coach de vie. Voici également une question qui peut vous aider à comprendre : à quel besoin répond ce comportement face à mes parents ?
  • OBJECTIF : Que voulez-vous vraiment à la place ? Ecrivez ce que vous souhaitez, passez un engagement avec vous-même.
  • NOTER ses besoins pour y arriver. Pour vous aider, vous pouvez vous dire : je m’affirmerai face à mes parents si… 
    - J’avais confiance en moi. Besoin : travailler sur la confiance en soi.
    - Je ne craignais pas de les blesser, les décevoir. Besoin : Travailler sur la gestion d’émotion.
    - Je savais comment leur dire. Besoin : Travailler sur la communication et/ou sur la gestion d’émotion.
    - J’osais. Besoin : travailler sur la confiance en soi et/ou la communication et/ou la gestion d’émotion.
    - Ils m’écoutaient. Besoin : Travailler sur le lâcher prise et/ou la communication.
    - Je ne me sentais pas coupable. Besoin : Travailler sur la prise de recul et/ou la gestion d’émotion. • …
  • ORGANISER ses besoins. Classez-les en fonction de votre mode de fonctionnement : soit du plus au moins impactant, soit du plus ou moins facile à mettre en œuvre.
  • COMMENCER le changement. Vos besoins sont identifiés, classés. C’est parti, commencez par travailler sur votre besoin numéro 1.
  • LIBÉRER l’énergie utile en listant les bénéfices à ce changement.
  • AVANCER étape par étape. Cela fait plusieurs années que cette situation perdure, vous pouvez vous accorder un peu de temps pour changer les choses.
  • SALUER chaque avancée. S’affirmer devant ses parents peut être compliqué, un peu de félicitation peut stimuler.
  • TRANSMETTRE cette expérience si vous souhaitez que le monde bouge.
  • ÉMANCIPER : Voici votre résultat ! Bravo !

A retenir

  • Vous n'êtes pas seuls à éprouver des difficultés à vous détacher de vos parents, inutile donc de vous fustiger ...
  • Les relations avec vos parents ne sont pas nécessairement toxiques
  • Vous avez le pouvoir de couper le cordon, et d'arrêter de subir l'emprise et l'influence de vos parents
  • Se changer et modifier son comportement pour de nouvelles relations saines avec vos parents
  • Se libérer doucement de ses parents  : la technique des petits pas

Et si vous pouviez vous détacher de vos parents ?

Si, vous aussi, vous éprouvez des difficultés à vous libérer de vos parents et que vous vous sentez démunis à gérer votre situation, c’est peut être le moment pour vous de vous faire accompagner pour avancer rapidement et efficacement.

Bonne nouvelle ! Nous vous offrons une évaluation gratuite de votre situation au cours d’un entretien de 15 minutes par téléphone avec un coach expert.

A quoi vous attendre durant cet entretien gratuit de 15 minutes :

1- Une évaluation précise de votre situation par un coach spécialiste des émotions et de la famille

2- Vérifier si notre méthode de coaching est adaptée à votre situation

3- Vous repartez avec une proposition concrète (nombre de séances, tarif)

Alors, prenez un raccourci dans votre vie, et planifiez votre rendez-vous au jour et à l’heure qui vous conviennent le mieux.

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